L’Andorre numérisera et enregistrera les titres académiques de l’enseignement supérieur avec Blockchain à la fin de l’année scolaire, et deviendra ainsi l’un des pays pionniers dans l’utilisation de cette technologie, qui permet de limiter les dépenses, et de gagner en sécurité et en temps. L’une des principales nouveautés est de garantir la fiabilité des documents délivrés et d’éliminer à l’avenir, l’apostille pour la reconnaissance des qualifications à un niveau international. Les titres seront, en outre, des documents numériques facilement accessibles et vérifiables pour les établissements d’enseignement et les personnes qu’ils engagent, offrant toutes les garanties de fiabilité et d’accès aux données.
 
Le projet est développé dans le cadre du Blockchain Lab qu’Actua a promu avec la collaboration du Gouvernement d’Andorre, d’Andorra Telecom et de FEDA, pour explorer le potentiel de cette technologie dans des applications pratiques dans le pays. Le groupe de travail a incorporé la société andorrane BTC Assessors, chargée du concept et de l’exécution de la solution technique du projet.
 
La volonté est d’étendre l’émission de titres avec cette technologie à des niveaux inférieurs
 
Le ministre de l’Education et de l’Enseignement supérieur, Eric Jover, a expliqué que ce test pilote consiste à numériser et à enregistrer les diplômes de l’enseignement supérieur d’Etat (diplôme professionnel supérieur – DPA-Bachelor, Master et Doctorat) ainsi que les suppléments au diplôme européen (SED) avec Blockchain. Selon Jover, si les résultats sont conformes aux attentes, la volonté est d’étendre l’émission de diplômes avec cette technologie à des niveaux inférieurs. D’autre part, il prévoit d’entamer des négociations avec les établissements d’enseignement supérieur étrangers où nos étudiants poursuivent leurs études, afin que leurs diplômes numériques soient acceptés. Par conséquent, ils n’auraient pas à présenter leur diplôme sur papier dûment apostillé.
 
Un registre inaltérable et décentralisé
 
Le directeur d’Actua Innovació, Marc Pons, a souligné que « la technologie Blockchain permet la création d’un registre inaltérable, qui ne peut être ni modifié ni éliminé. En créant un registre public décentralisé, l’information sur les diplômes universitaires est stockée en toute sécurité. L’authenticité du document est validée grâce à l’utilisation de technologies de signature numérique cryptographique et d’infrastructures à clé publique (PKI).
 
Pons a rappelé que le processus d’émission et de validation des diplômes universitaires est, jusqu’à présent, un processus entièrement analogique, qui demande la signature d’un représentant de l’établissement émetteur et d’un représentant de l’État. La validation du titre nécessite donc des processus administratifs et des dépenses.
 
Andorra Telecom a lancé un programme de transformation numérique
 
Le directeur général d’Andorra Telecom, Jordi Nadal, a présenté les deux représentants de l’entreprise qui travaillent sur ce projet. « C’est une technologie avec laquelle nous avons déjà développé un test de concept interne et nous sommes convaincus qu’elle aura de nombreuses applications”. Nadal a ajouté qu’Andorra Telecom a lancé un programme de transformation numérique ayant pour objectif de promouvoir l’innovation. « Pour nous, c’est une opportunité magnifique de participer à un projet national qui nous positionne au niveau International”.
 
Il est prévu que les premiers diplômes délivrés avec cette technologie seront ceux de l’enseignement supérieur de l’année 2018-2019. Au cours d’une première période, les diplômes seront aussi délivrés sur support papier, ce qui n’entraînera pas d’augmentations du coût du diplôme.

Actua Actua
Author: Actua Actua